lundi, 19 juillet 2021
Les manifestations du réchauffement climatique deviennent plus manifestes : on pense immédiatement au gel de début avril mais il ne faut pas oublier le brutal coup de chaleur du 28 juin 2019, où la température était montée jusqu’à 45°C dans le sud-est. S’adapter au réchauffement climatique est devenue un enjeu majeur pour la filière et cela passe en premier lieu par la viticulture.
Grégory Gambetta, natif de Californie et chercheur à l’ISVV à Bordeaux depuis 6 ans, rassure les vignerons : la plasticité de la vigne permet de conserver les cépages en place à condition de changer les pratiques viticoles. L’accès à l’eau est le véritable enjeu. Il est donc nécessaire de s’inspirer de régions très sèches comme la Grèce ou certains vignobles du nouveau monde.
Mais le matériel végétal reste la principale piste d’adaptation.
Côté cépage, bien que des pistes existent pour de nouvelles variétés, certains choisissent de préserver l’identité liée au terroir. On peut citer le choix de la cave de Plaimont dans le Gers qui développe des cépages locaux oubliés, comme le manseng noir à la génétique très proche du tannat. Plus tardifs, ces cépages sont aussi moins sucrés donc produisent des vins avec moins d’alcool.
Côté porte-greffes, la vigueur est le facteur principal : une plus forte vigueur conférée au greffon permet de retarder le cycle végétatif. Et un porte-greffe vigoureux permettra un meilleur accès à l’eau.
La recherche en viticulture prend du temps et la vigne est plantée pour de nombreuses années. Nous sommes là sur un sujet de long-terme.