vendredi, 6 mai 2022
Notre tour du monde des vignobles nous amène en Amérique Latine, là où les vignes sont plantées au pied des Andes. Commençons par l’Argentine La viticulture en Argentine date de plus de cinq siècles. Elle a été introduite par les jésuites pour leur vin de messe. La vigne était alors cultivée à l’est du pays, avant de migrer vers l’ouest à la fin du XVIIIème siècle. On peut distinguer trois régions du nord au sud : Salta, Mendoza et Patagonia. L’influence des Andes sur la viticulture argentine est primordiale. D’abord par l’altitude : les vignobles les plus haut du monde sont argentins, à Cafayate dans la région de Salta. Ils sont plantés jusqu’à 3000m d’altitude ! La fraicheur des nuits combinée à un ensoleillement très généreux donne des vins aux tanins puissants et à l’acidité remarquable, donc aptes à être conservés de longues années. Ensuite, l’air est sec car les Andes font barrière à l’humidité du Pacifique. Cependant, elles procurent de l’eau de ruissellement en quantité abondante, ce qui a permis de mettre en place tout un système d’irrigation. Air sec et vent parfois très fort : le cocktail idéal pour faire fuir les maladies de la vigne. Les deux cépages emblématiques de l’Argentine sont le malbec en rouge et le torrontes en blanc. Seul ou assemblé avec le cabernet sauvignon, le malbec donne des vins propres à la garde et est devenu le véritable porte-drapeau des vins argentins. Quant au torrontes, ses arômes très marqués rappellent ceux du gewurztraminer. Le mois prochain, nous franchirons la Cordillère des Andes au niveau de l’Aconcagua, le point culminant d’Amérique latine, et irons au Chili.